Les contradictions de la Russie : pour ou contre le changement climatique ?
<p style=";text-align:left;direction:ltr">Météo d'Arabie - La Russie souligne toujours que les nouveaux grands ports pétroliers seront respectueux de l'environnement et qu'ils laisseront une très faible empreinte en hydrocarbures. Selon les informations disponibles, cela dépendra de l’exploitation d’installations pétrolières équipées d’éoliennes. Cependant, la construction de nouvelles infrastructures pétrolières est déjà considérée comme inappropriée à l’heure actuelle et ne constitue pas ce dont le monde a besoin à la lumière des défis environnementaux mondiaux actuels.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> Les militants écologistes craignent que l’augmentation du trafic maritime commercial dans l’Arctique, rendue possible par la fonte des glaces due au changement climatique au cours des dernières décennies, ne conduise à une plus grande exploitation de la région que par le passé. Ce développement est susceptible d’ouvrir la porte à davantage de transports maritimes et d’exploration pétrolière et gazière, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur l’environnement fragile de l’Arctique.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> De nombreux groupes environnementaux ont fait campagne contre ces projets, car certaines parties des champs pétrolifères pourraient être situées dans des réserves naturelles et la construction de telles installations pourrait nuire à la faune arctique. En outre, les activités humaines dans ces zones peuvent avoir un impact négatif sur les moyens de subsistance traditionnels des peuples autochtones et de la faune sauvage, comme les ours polaires, qui dépendent fortement de la glace marine comme plate-forme vitale pour leur chasse au phoque.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> Malgré les campagnes menées par de nombreuses organisations environnementales pour mettre en garde contre les effets du changement climatique, le président Vladimir Poutine a nié à plusieurs reprises l'existence d'un accord scientifique sur les effets de l'activité humaine sur le changement climatique. À de nombreuses reprises, Poutine a imputé le changement climatique aux « processus dans l’univers », plutôt qu’à l’activité humaine. Il a également exprimé des doutes sur l'efficacité de l'énergie solaire et éolienne, tout en s'inquiétant des risques que les éoliennes pourraient présenter pour les oiseaux et autres animaux.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> La Russie est déjà le quatrième émetteur mondial de gaz à effet de serre, contribuant à environ 4,6 % des émissions mondiales totales. Les émissions par habitant de la Russie sont parmi les plus élevées au monde, dépassant celles de 53 % de celles de la Chine et d'environ 79 % de celles de l'Union européenne.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> Bien que la Russie dispose d’un énorme potentiel en tant que source d’énergie renouvelable, sa part dans le mix énergétique est négligeable (moins de 0,1 % pour l’éolien, le solaire et la géothermie). Il n’existe pas de projets clairs visant à investir de manière significative dans le développement de ces sources d’énergie alternatives en Russie.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> La politique du Kremlin en matière de changement climatique est contradictoire, car elle n'est pas considérée comme une question importante en politique intérieure. Cependant, constamment conscient de l'importance de l'image de la Russie dans le monde, Poutine a signé l'Accord de Paris en 2019, s'engageant pour la première fois à ce que la Russie - un acteur majeur producteur... Pour les combustibles fossiles, il atteindra zéro émission nette de carbone d’ici 2060, même s’il ne s’est pas encore engagé à éliminer progressivement les émissions de charbon et de méthane au cours de la prochaine décennie.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> En théorie, la Russie a rejoint la lutte mondiale contre le changement climatique, mais elle s’efforce également de tirer le meilleur parti des avantages économiques du réchauffement climatique, en particulier dans des zones telles que la mer de Sibérie orientale.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> L’approche russe semble être la même dans la pratique, car le changement climatique constitue un énorme défi pour l’avenir, la glace arctique rétrécissant à mesure que l’âge avance. Par conséquent, l’idée de profiter des opportunités commerciales disponibles aujourd’hui semble acceptable et logique.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><hr /><p style=";text-align:left;direction:ltr"> Source : <a href="https://www.aljazeera.net/">Aljazeera</a></p>