La Tunisie connaît les taux de sécheresse les plus élevés depuis 53 ans
<p style=";text-align:left;direction:ltr">Météo de l'Arabie - La Tunisie traverse une saison d'automne exceptionnelle en raison d'une sécheresse extrême sans précédent depuis de nombreuses décennies, ce qui suscite l'inquiétude des agriculteurs quant à une nouvelle saison agricole difficile. Cette sécheresse est due à l’interruption continue des pluies et aux températures élevées, ce qui entraîne une baisse du niveau d’eau à l’intérieur des barrages.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> L'Institut météorologique a annoncé il y a quelques jours que le mois de septembre dernier avait connu les taux de sécheresse les plus élevés depuis 53 ans, en raison des changements climatiques en cours en Tunisie et dans la région méditerranéenne en général. Ces changements incluent l’absence de pluie et des températures dépassant les niveaux normaux pour la saison automnale.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> Concernant les conditions climatiques, l'expert en matière de risques naturels, Amer Habbeh, a indiqué que le mois de septembre dernier a connu le deuxième niveau de sécheresse le plus élevé des soixante-dix dernières années. De plus, le mois d'octobre n'a pas fait exception, puisqu'il n'y a pas eu de pluies traditionnelles sauf dans des zones limitées, avec de faibles attentes d'amélioration de la situation climatique au cours du mois de novembre. Cela signifie que l’automne 2023 connaît une grave sécheresse et qu’il est peu probable que cette situation change à l’heure actuelle.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><h3 style=";text-align:left;direction:ltr"> <strong>Les 8 dernières années en Tunisie ont été des années de sécheresse, à l'exception de l'année pluvieuse 2018-2019.</strong></h3><p style=";text-align:left;direction:ltr"> L'expert en matière de risques naturels a expliqué que la Tunisie a connu huit années consécutives de sécheresse, à l'exception de l'année pluvieuse 2018-2019, caractérisée par de bonnes quantités de précipitations et au cours de laquelle les barrages ont été remplis à un niveau acceptable, et cela contredit le record de pluies sèches des autres années.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> Amer Behbeh a confirmé que les dernières données officielles indiquent que le niveau d'eau dans les barrages a diminué jusqu'à 23,7% actuellement, ce qui indique une situation difficile dans un pays qui consomme 2,3 millions de mètres cubes d'eau par jour.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> Le spécialiste a suggéré d'orienter les efforts de la Tunisie vers des solutions rapides, notamment en rationalisant la consommation d'eau et en réduisant ses fuites à travers les canaux agricoles et les réseaux domestiques de transport d'eau, qui perdent un tiers de leur eau à cause des fuites. Il a également suggéré d’envisager d’étendre le recours au dessalement de l’eau de mer comme alternative pour remédier aux pénuries d’eau, malgré le coût élevé de cette option.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> L'expert a salué les efforts récents de la Tunisie dans la mise en place de barrages faisant office de réservoirs directement reliés aux barrages pour stocker l'eau lorsqu'elle est pleine au lieu de la déverser dans la mer. Cette mesure reflète une tendance positive vers la préservation des ressources en eau et la lutte contre la sécheresse.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> A noter que le gouvernement tunisien compte allouer 656 millions de dinars (207,8 millions de dollars) dans le projet de budget pour l'année 2024, dans le but de financer de nouveaux projets dans le domaine de la valorisation des ressources en eau et de la lutte contre la sécheresse. Ce financement comprend le recyclage de l'eau pour une utilisation agricole et le transfert des excédents d'eau des régions du nord vers les régions centrales plus sèches, en plus de la création d'usines de dessalement d'eau de mer. Ces mesures reflètent l'engagement de la Tunisie à résoudre le problème des pénuries d'eau et à relever les défis hydriques du pays.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><h3 style=";text-align:left;direction:ltr"> <strong>La sécheresse persistante en Tunisie cause d'énormes pertes aux agriculteurs</strong></h3><p style=";text-align:left;direction:ltr"> La sécheresse qui sévit en Tunisie pour la septième année consécutive fait payer un lourd tribut aux agriculteurs, car le manque de ressources en eau fait peser un lourd fardeau, en particulier sur le secteur agricole, qui consomme près de 80 % des ressources en eau du pays.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> En raison du manque d'eau, la saison des récoltes de céréales est affectée, la production d'huile d'olive, de légumes et d'autres cultures agricoles diminue, et les pâturages pour les troupeaux sont difficiles à fournir, ce qui affecte l'ensemble du régime alimentaire de la Tunisie.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> Un membre du Syndicat des agriculteurs, Laith Bin Bishr, a appelé les agriculteurs à modifier la structure agricole et à l'adapter aux changements climatiques, en mettant l'accent sur la culture des céréales comme priorité absolue, car cette agriculture joue un rôle important dans la sécurité alimentaire des Tunisiens. Il a également appelé à réduire la culture de légumes, de tomates et d’autres cultures gourmandes en eau. Ces mesures peuvent constituer une solution temporaire pour faire face à la sécheresse et au changement climatique.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> La Tunisie doit fixer de nouvelles priorités en matière de culture de légumes et de fruits en fonction de la consommation d'eau et de la nécessité de modifier la structure agricole du pays. Les consommateurs tunisiens devraient participer à ces efforts en adaptant leurs habitudes alimentaires aux conditions climatiques d’urgence et en réduisant leur consommation de produits gros consommateurs d’eau comme les oranges, les tomates, la pastèque et autres.</p><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><hr /><p style=";text-align:left;direction:ltr"></p><p style=";text-align:left;direction:ltr"> Source : <a href="https://www.skynewsarabia.com/">skynewsarabia</a></p>